Apprendre à danser le hip-hop

Apprendre à danser le hip-hop, c’est découvrir une culture où le mouvement devient un véritable moyen d’expression. Même si certains styles comme le breaking demandent force, mobilité et un rigoureux entraînement, il existe des approches plus accessibles pour débuter et développer progressivement son niveau. Chaque danseur avance à son rythme et choisit un style qui correspond à ses envies et à ses capacités.

apprendre à danser hip-hop

Pourquoi apprendre à danser le hiphop ?

La danse hip-hop attire parce qu’elle dégage quelque chose d’unique : un mélange d’énergie, de groove, de liberté et d’attitude. Quand on apprend le hip-hop, on n’apprend pas seulement des mouvements : on entre dans une culture qui valorise l’expression de chacun et une bonne dose de fun. C’est une danse qui donne envie de bouger, de vibrer, de se dépasser.
Apprendre à danser le hip-hop, c’est se sentir libre. Libre de suivre son propre rythme, d’explorer son style, de progresser à sa manière. Il n’y a pas de “bonne” ou de “mauvaise” façon de danser, juste la sienne. Chacun évolue avec ses forces, ses préférences et sa personnalité. Et c’est précisément ce qui rend cette danse si motivante : vous pouvez créer votre propre chemin.
De plus, le hip-hop améliore la coordination et le contrôle du corps, développe le sens musical et permet de gagner en confiance, sur la piste comme dans la vie. C’est aussi un excellent moyen d’exprimer ses émotions et de libérer son énergie. Quand on apprend le breaking ou d’autres styles du hip-hop, on gagne en souplesse, en mobilité, en cardio, et surtout en créativité.

Choisir son style de danse hip-hop

Choisir un style de danse hip-hop, c’est avant tout trouver celui qui correspond à sa personnalité et à sa sensibilité artistique. Chaque style est lié à un ou plusieurs genres musicaux : le groove du funk pour le locking, les rythmes électroniques pour le popping, les beats puissants pour le krumping… La musique influence directement l’attitude, l’énergie et les mouvements du danseur. Il est donc important de commencer par un style qui reflète ses goûts musicaux : on progresse toujours mieux sur une musique que l’on aime.
Certains styles seront plus théâtraux, tournés vers l’expression du visage et du personnage, tandis que d’autres laisseront plus de place à l’émotion brute ou à la technique du corps. L’important est de choisir une danse dans laquelle on se sent soi-même : expressif, drôle, puissant, fluide ou acrobatique.

Il faut également tenir compte des capacités physiques et du niveau de performance demandé par chaque discipline. Si le hip-hop reste globalement accessible à tous, certains styles sont plus exigeants : le breaking demande une vraie force et de l’agilité, tandis que le flexing nécessite une grande souplesse et du contrôle articulaire. De même, l’âge ou la condition physique peuvent influencer le choix : un style énergique mais debout conviendra parfois mieux qu’un style très acrobatique au sol.
Quel que soit le style choisi, l’essentiel est de se faire plaisir, de ressentir la musique et de progresser à son rythme. Le hip-hop offre assez de diversité pour que chacun trouve la danse qui lui correspond vraiment.

Breaking

Le breaking (ou breakdance) est une danse acrobatique mêlant footwork, freezes, toprock et power moves. Il demande un travail complet du corps : puissance pour les figures dynamiques, équilibre pour les freezes, agilité pour les enchaînements au sol. Le rythme vient du toprock et des transitions. C’est un style physiquement exigeant, notamment pour les poignets, épaules et abdos. Les bases sont accessibles en cours débutants, mais les figures avancées nécessitent force, technique et régularité.

Locking

Le locking est une danse funky, théâtrale et joyeuse, avec des pauses nettes et beaucoup d’interaction avec le public. Techniquement, le style met l’accent sur les bras (points, locks), le groove funk, les rebonds et les mouvements larges et expressifs. Le visage et les attitudes jouent un rôle important pour transmettre le fun et la connexion avec le public. Accessible aux débutants : il demande surtout du rythme, un bon sens du groove et l’envie de s’amuser. Avec le temps, les variations de vitesse et la propreté des locks deviennent plus techniques.

Popping

Le popping repose sur des contractions musculaires rapides créant des « pop » visuels au rythme de la musique. Il mobilise tout le corps : isolations, angles, waves, tutting, robot… Le contrôle musculaire est essentiel pour créer des illusions propres et régulières. La précision se construit sur la musicalité et le timing. Accessible pour débuter, mais difficile à maîtriser : il faut patience, entraînement précis et compréhension fine du corps pour progresser.

New Jack Swing

Le new jack swing est un style dansé énergique des années 90, inspiré du hip-hop et du R&B, fun et très musical.
Les mouvements sont rebondissants, basés sur le groove, le bounce et beaucoup de coordination bras et jambes. Souvent dansé en chorégraphies. Très accessible : il suffit d’aimer bouger et de sentir le rythme. L’endurance aide à tenir l’intensité et à garder un flow régulier.

Turfing

Le turfing est une danse fluide et narrative qui joue avec illusions, glissés et mouvements articulaires. Il travaille la souplesse, l’équilibre et la continuité du mouvement. Les mains et les bras guident des trajectoires imaginaires dans l’espace. Une bonne créativité est un plus : chacun raconte son histoire. Accessible progressivement, même sans grosse puissance physique.

Jerkin

Le jerkin est une danse californienne rapide et fun, avec pas sautillants, kicks et mouvements dynamiques. Axée principalement sur les jambes, la mobilité des appuis, la vitesse et l’énergie. L’esthétique passe aussi par le style vestimentaire et l’attitude. Facile à aborder si l’on aime bouger vite et se dépenser. Demande un peu de cardio et de coordination au début, mais parfaite pour commencer la danse hip-hop en s’amusant.

Jookin

Le jookin est un style élégant de Memphis caractérisé par glissés, pivots précis et contrôle des pieds. Il met un fort focus sur les chevilles, les transferts de poids et les dissociations entre jambes et haut du corps. Les mouvements sont souvent au ralenti pour montrer le contrôle. Difficulté intermédiaire : il faut travailler équilibre, fluidité et souplesse du pied. Accessible progressivement avec de la patience.

Krumping

Le krumping est une danse explosive née à Los Angeles, exprimant intensité, puissance et émotions profondes. Elle sollicite surtout le torse, les bras, la poitrine et les épaules pour créer des frappes amples et des vibrations corporelles. L’énergie est toujours montée, presque animale. Physiquement très intense : cardio, puissance et lâcher-prise sont indispensables. Cependant, l’apprentissage du ressenti et de l’expression reste ouvert à tous.

Waacking

Le waacking est une danse inspirée des clubs disco : bras rapides, poses glamour et jeu théâtral. Elle est centrée sur les bras, les rotations d’épaules et une musicalité très précise, souvent sur disco ou funk. L’attitude scénique est essentielle. Accessible si l’on aime poser, jouer avec la musique et travailler la mobilité des bras. Peut révéler une belle confiance en soi.

Flexing

Le flexing est un style new-yorkais basé sur contorsions, déboîtements, glissés et illusions extrêmes. Le corps est travaillé comme une illusion : torsion, stretching, contrôle millimétré. Les bras, mains et articulations sont très sollicités. Difficulté très élevée : il faut souplesse, contrôle et gainage pour être à l’aise. Mais le style reste ouvert à la créativité personnelle, sans norme stricte au départ.

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S’échauffer avant de danser

Avant de se lancer sur la musique, il est essentiel de préparer son corps ! En hip-hop, l’échauffement permet d’aborder les mouvements avec plus de fluidité et de sécurité. Il réveille le rythme cardiaque, active les muscles et améliore la mobilité pour pouvoir bouger librement. Se chauffer, c’est aussi entrer mentalement dans la danse : on se met dans l’énergie, on se connecte au beat, on installe le groove et on prépare le corps à exprimer ce qu’il ressent. Sans échauffement les blessures sont inévitables, surtout au niveau des poignets, des genoux, des épaules ou du dos, très sollicités dans les différents styles du hip-hop.

Pour bien s’échauffer, on commence par réveiller doucement les articulations. Les poignets, les coudes, les épaules et les genoux sont mobilisés par de petits cercles, des flexions légères ou des rotations fluides afin d’amener du mouvement dans les zones clés. Les chevilles sont particulièrement importantes, notamment dans les pas debout et les glissés. Les hanches demandent elles aussi une attention particulière : ce sont elles qui guident beaucoup de mouvements, qu’il s’agisse du groove, du bounce ou des transitions au sol. On peut donc alterner entre grands cercles de bassin et isolations du buste ou du ventre pour créer une meilleure dissociation du haut et du bas du corps.
Le centre du corps joue un rôle essentiel. Un dos mobile et un gainage actif apportent plus de précision et de stabilité, que ce soit en footwork, en freezes ou dans les powermoves du breaking. Quelques mouvements engageant les abdos, des flexions et du petit cardio comme du step touch ou des pas simples au rythme de la musique permettent de monter progressivement en intensité. Tout se fait sans brusquer, avec une attention portée au souffle.

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Les pas de base du hip-hop

La danse hip-hop est une discipline créative et libre, qui laisse une grande place à l’improvisation, où chaque danseur y développe son propre style.
Pour un débutant, la meilleure façon de progresser est de s’initier aux pas fondamentaux du hip-hop, ceux que l’on retrouve dans la plupart des styles et qui posent les bases du groove, du rythme et de l’attitude. On distingue généralement deux grandes familles de mouvements : les pas debout, centrés sur la musicalité et l’expression, et les mouvements au sol, plus techniques et physiques. Des transitions permettent ensuite de passer de l’un à l’autre pour donner du flow et enrichir sa danse.
Il serait impossible de lister toutes les figures de la danse hip-hop, car elle évolue sans cesse et chaque danseur apporte sa créativité. Découvrez ici les mouvements essentiels pour bien apprendre, ceux qui vous aideront à construire votre style et à vous amuser en dansant.

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Isolation

Les isolations sont des mouvements techniques dans lesquels une seule partie du corps bouge tandis que le reste demeure immobile. Elles permettent de développer la précision, le contrôle musculaire et la dissociation des différentes zones du corps. Très utilisées dans la danse hip-hop, elles peuvent impliquer toutes les parties du corps : tête, épaules, buste, bassin, bras, mains, genoux… Grâce à leur diversité, elles offrent une infinité de variations et sont essentielles pour exprimer la musicalité, créer des illusions ou donner du style à sa danse.

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Two step

Le Two Step est un pas de base incontournable en hip-hop, composé de deux déplacements latéraux simples effectués en rythme. Le danseur se déplace d’un côté puis de l’autre tout en accompagnant le mouvement avec les bras et le haut du corps. Il peut être effectué sur les côté (side to side) mais également vers la l’avant (front) ou en arrière (back). Très accessible pour un débutant, ce pas développe le groove, la coordination et la musicalité, et sert de fondation pour ajouter variations, attitude et style personnel. 

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Glide

Le glide est un mouvement qui consiste à créer l’illusion d’un déplacement fluide, presque flotté, en contrôlant précisément les appuis des pieds. Contrairement à un simple glissé réel sur le sol, le glide repose surtout sur le transfert de poids, la gestion du contact au sol et la mise en scène d’un mouvement contradictoire : le corps semble avancer alors que les pieds reculent, ou inversement. Cela donne une sensation de lévitation, comme si le danseur défiait la gravité. Le glide peut s’exécuter vers l’avant, l’arrière ou latéralement et se retrouve dans plusieurs styles hip-hop, notamment le popping ou le jookin. Le mouvement le plus célèbre pour représenter le glide est le « Moonwalk », popularisé par Michael Jackson.

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Wave

La wave est un mouvement fluide du hip-hop qui donne l’impression qu’une vague parcourt le corps du danseur. Le principe consiste à faire voyager l’énergie d’une partie du corps à l’autre, en décomposant chaque articulation avec précision, comme si on laissait passer une onde. Ce mouvement, très utilisé dans le popping, nécessite un bon contrôle et une excellente dissociation pour créer une illusion continue et naturelle. C’est l’un des mouvements les plus connus de la danse hip-hop : tout le monde l’a déjà vu, souvent pour imiter un robot qui devient soudain fluide ou une vague qui se propage à travers les bras. La wave est un incontournable pour apprendre à maîtriser le corps et donner du style à sa danse.

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Toprock

Le toprock représente souvent le début d’un passage : le danseur se présente, montre son style, sa musicalité et son attitude avant de descendre au sol. Le toprock se compose de pas rythmés, de déplacements légers et d’un travail du haut du corps qui donne du caractère à la danse. Il occupe une place essentielle dans le hip-hop : il permet d’exprimer sa personnalité, d’entrer dans la musique et de capter l’attention du public dès les premiers mouvements. Un bon toprock donne du flow à toute la performance et prépare les transitions vers le footwork ou les powermoves. C’est l’une des bases fondamentales du breaking, et un élément incontournable pour développer un style authentique.

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Bounce

Le bounce est l’un des mouvements fondamentaux représenté par un léger rebond du corps effectué au rythme de la musique. Le mouvement part généralement des genoux : ils se plient et se relâchent de manière régulière, ce qui fait monter et descendre le corps de façon naturelle. Le buste accompagne ce rebond et reste souple, sans tension, pour garder un groove continu. Le bounce est essentiel car il permet d’entrer dans la musique et de donner une base rythmique à tous les autres mouvements. Sans bounce, une danse hip-hop paraît souvent rigide et déconnectée du son. C’est donc un geste simple mais indispensable pour ressentir et transmettre l’énergie de la musique.

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Skate

Le skate est un pas qui imite la sensation de glisser comme sur une planche de skateboard. Le danseur se déplace latéralement ou en diagonale en poussant le sol d’un pied tandis que l’autre glisse dans la direction du mouvement. Les bras et le buste accompagnent le geste pour renforcer l’effet de glisse et donner du style. Ce mouvement est souvent accompagné d’un bounce ou d’un two step, qui permet de garder le groove et de rendre le mouvement plus vivant. Accessible aux débutants, le skate demande surtout une bonne gestion des appuis et de la coordination. Il est idéal pour se déplacer dans l’espace tout en conservant un flow fluide et naturel.

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Step touch

Le step touch est l’un des pas de base les plus simples et les plus utilisés en hip-hop. Il consiste à faire un pas sur le côté avec un pied, puis à rapprocher l’autre sans y mettre le poids du corps, comme pour venir « toucher » le pied d’appui. On répète le mouvement à droite puis à gauche, en alternant au rythme de la musique. Les bras et le haut du corps accompagnent naturellement le geste pour donner du style et du groove. Le step touch est souvent associé à un léger bounce, ce qui lui donne une énergie vivante et connectée au tempo. Très accessible aux débutants, ce pas constitue une excellente base pour apprendre à se déplacer en musique et à construire des variations plus complexes.

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Mouvements au sol : le footwork

Le footwork est l’ensemble des mouvements réalisés au sol dans le breaking où le danseur se déplace en appui sur les mains et les pieds. Ces déplacements rapides autour du corps mettent en valeur la coordination, la vitesse, la précision des appuis et la musicalité. Le footwork est souvent considéré comme la partie la plus dansée du breaking : c’est là que le danseur exprime vraiment son style, son flow et sa créativité en jouant avec les directions, les niveaux et les rythmes. Indispensable pour structurer un passage, il constitue une base essentielle du breakdance.

Zulu spin

Le Zulu Spin est un mouvement du breaking où le danseur réalise une rotation rapide au sol en appui sur un pied ou un genou, tout en gardant le haut du corps mobile et stylé. Il sert souvent de moment d’impact dans un round : un spin propre et fluide montre le contrôle, le flow et la musicalité du danseur.
Position de départ : au sol, en appui sur les mains et les pieds ou un genou

• Préparation : un genou ou un pied sert de point de rotation
• Impulsion : l’autre jambe balaye le corps et donne la vitesse
• Rotation : le corps tourne dans la direction de la jambe qui balaie
• Style : les bras et le buste accompagnent la rotation
• Sortie : on peut revenir en footwork, un freeze ou debout

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Coffee Grinder

Le Coffee Grinder est un mouvement du breaking où une jambe balaie au sol en un grand cercle, tandis que l’autre sert de point d’appui. Le danseur doit soulever légèrement le corps pour laisser passer la jambe qui tourne, créant un effet de rotation continu. Très visuel et dynamique, c’est un pas souvent enseigné aux débutants, car il développe l’agilité, la coordination et la mobilité des hanches. Le mouvement doit être fluide, sans à-coup, la jambe restant bien tendue pour renforcer l’esthétique du cercle.

• Position de départ en squat ou assis accroupi sur un pied
• L’autre jambe s’étend tendue au sol
• La jambe étendue balaye en cercle autour du corps
• Lorsqu’elle passe sous le corps, on soulève légèrement les appuis pour la laisser passer
• On peut enchaîner plusieurs tours en gardant le rythme et le contrôle

Pretzel

Le Pretzel est un mouvement de footwork du breaking qui consiste à entrelacer les jambes dans une position torsadée, rappelant la forme d’un bretzel (« pretzel » en anglais). Le danseur se retrouve au sol, généralement en appui sur les mains, avec les jambes croisées de manière inhabituelle pour créer une illusion de nœud. C’est un mouvement très stylé, utilisé pour montrer la flexibilité, la créativité et le contrôle du centre du corps.

• Position au sol, souvent après un 6-step ou une transition
• On croise une jambe sous ou par-dessus l’autre
• Le haut du corps pivote dans une direction tandis que les jambes s’entrelacent dans l’autre
• On peut stabiliser la position ou enchaîner avec d’autres rotations ou footworks
• Sortie fluide vers un autre pas ou un freeze

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6-step

6-Step

Le 6-Step est le mouvement de base par excellence du breaking. Le danseur tourne autour de son propre centre, en effectuant six appuis successifs avec les mains et les pieds au sol. Ce pas structure la danse : il permet de développer la coordination, la musicalité, le placement du corps et le flow. C’est souvent l’un des premiers mouvements appris, car il sert de fondation à de très nombreuses variations et transitions.

• Depuis une position accroupie ou à quatre appuis, le danseur place un pied en arrière, puis le corps commence à tourner autour du centre
• Les pieds se déplacent l’un après l’autre dans une trajectoire circulaire
• Le buste reste bas et contrôlé, soutenu par les bras
• Le mouvement forme un cercle fluide en six temps
• Une fois le cercle terminé, on peut enchaîner : refaire, accélérer ou modifier la direction

Mouvements au sol : les powermoves

Les powermoves sont les figures acrobatiques du breaking, dans lesquelles le danseur utilise la rotation, la vitesse et la puissance du corps pour réaliser des mouvements spectaculaires, souvent en appui sur les mains, les épaules, le dos ou la tête. Ils se distinguent par leur dynamique circulaire continue : l’objectif est de maintenir le mouvement en exploitant l’élan et la fluidité plutôt que la force brute seule. Les powermoves représentent l’aspect le plus athlétique du breakdance et exigent un haut niveau de technique, de gainage, de coordination et de mobilité articulaire. Ce sont des éléments visuels forts, souvent perçus comme les moments les plus impressionnants d’un passage en battle, car ils allient performance physique et maîtrise du corps avec précision et contrôle.

Windmill

Le Windmill est l’un des powermoves les plus emblématiques du breaking. Il consiste à tourner continuellement sur le dos et les épaules, tout en gardant les jambes ouvertes et tendues en forme de « V ». Le mouvement donne l’impression que les jambes tracent un cercle dans l’air, comme les pales d’un moulin à vent, d’où son nom. C’est un mouvement dynamique où l’élan, la vitesse et le contrôle du corps sont essentiels. La puissance provient de l’ouverture des jambes, du balancement du bassin et de l’utilisation des bras en appui minimal pour relancer la rotation.

• Le danseur démarre souvent depuis un Freeze (ex : baby freeze) ou un crash contrôlé sur le dos.
• Il balance les jambes pour générer la rotation.
• Les épaules servent de point principal de contact avec le sol, le dos rebondit légèrement pour maintenir le mouvement.
• Les bras protègent la tête du sol et aident à relancer l’élan.
• La rotation se poursuit en continu, en effectuant plusieurs tours.

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Headspin

Le Headspin est un powermove spectaculaire et impressionnante du breaking dans lequel le danseur tourne sur la tête, en maintenant son équilibre à l’aide de ses bras et de son gainage. L’objectif est d’exécuter une rotation fluide, rapide et continue, parfois sur plusieurs tours, jusqu’à donner l’impression que la tête glisse ou flotte sur le sol. Ce mouvement demande une grande stabilité du cou et du tronc, ainsi qu’un travail préparatoire sur les équilibres et le contrôle du corps. Les danseurs utilisent souvent un bonnet renforcé ou une coiffe protectrice pour réduire les frottements et protéger la tête.

• Le danseur se met en appui sur la tête, épaules alignées, bras en soutien pour se stabiliser
• Il prend de l’élan en utilisant les jambes, en les lançant en cercle
• Une fois la rotation engagée, il relâche peu à peu l’appui des bras
• Le corps reste gainé et aligné pour préserver l’axe de rotation
• Le danseur peut terminer en freeze ou autres powermoves

Flare

Le Flare est un powermove inspiré de la gymnastique artistique (notamment du Thomas Flair). Dans ce mouvement, le danseur tourne autour de son corps en appui sur les mains, tandis que les jambes restent grandes ouvertes et en suspension dans l’air, formant des cercles continus. Le corps ne doit jamais reposer au sol : la rotation se maintient grâce à la puissance des épaules, du gainage et à l’ouverture des hanches. C’est l’un des mouvements emblématiques du break, très impressionnant par sa fluidité, son amplitude et son exigence technique.

• Le danseur démarre souvent depuis un freeze, un swipe ou une position au sol dynamique
• Il balance une jambe en grand arc, puis l’autre suit, créant un mouvement circulaire
• Le poids du corps passe alternativement d’une main à l’autre
• Les jambes restent tendues et écartées, sans toucher le sol
• Le mouvement s’enchaîne en continu, en restant gainé pour garder la hauteur

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Halo

Le Halo est un powermove où le danseur tourne autour de sa tête, mais contrairement au headspin, les épaules et les mains participent activement à la rotation. Le corps forme généralement une position compacte, souvent en groupé, enroulé autour de la tête, ce qui donne une trajectoire circulaire très dynamique au-dessus du sol. Le Halo est un mouvement qui demande à la fois force, vitesse, coordination et contrôle de la tête et du cou. Il est considéré comme un mouvement de transition important vers des powermoves plus avancés.

• Le danseur se lance depuis un freeze ou un crash contrôlé
• La tête touche le sol, soutenue par une épaule ou une main
• Les jambes se replient puis se relancent pour générer la rotation
• Le corps tourne de façon compacte autour de la tête
• Un bras repousse le sol pour entretenir la rotation et garder l’axe