Les meilleurs danseurs et danseuses de hip-hop

La culture hip-hop a vu naître des talents extraordinaires qui ont marqué la danse à jamais. Ces danseurs de hip-hop connus inspirent les générations actuelles grâce à leur créativité, leurs performances et leur style unique. Qu’ils soient b-boys, b-girls ou danseurs debout, ils comptent parmi les meilleurs danseurs de hip-hop de tous les temps. Découvrez des grands danseurs de hip-hop et des stars de la danse hip-hop qui ont laissé leur trace dans les battles, les spectacles, les clips ou les compétitions internationales. Certains brillent en solo, d’autres ont fait le succès de leur crew, mais tous contribuent à faire évoluer cette danse vivante et en constante transformation.

bboy-crazy-legsCrazy Legs

Richard Colón, plus connu sous le nom de scène Crazy Legs, est une légende vivante du hip-hop et l’un des pionniers du breakdance. Né en janvier 1966 à New York, il a grandi dans le quartier d’Inwood, à Manhattan, où il a découvert le breaking à l’âge de neuf ans grâce à son frère aîné. Dès 1979, il rejoint le Rock Steady Crew, un groupe emblématique qui a joué un rôle crucial dans la popularisation de la culture hip-hop à travers le monde. Crazy Legs est rapidement devenu une figure incontournable de cette scène, notamment en inventant des mouvements emblématiques comme le « W », où le danseur s’assoit avec les jambes repliées derrière lui.

Dès le début des années 1980, Crazy Legs a contribué à faire connaître le hip-hop au grand public. En 1983, en tant que président du Rock Steady Crew, il a participé à la tournée New York City Rap Tour, emmenant la culture hip-hop à Paris et Londres aux côtés d’artistes comme Afrika Bambaataa et Fab 5 Freddie. Cette tournée a marqué un tournant dans l’internationalisation du hip-hop. Crazy Legs a également fait ses débuts au cinéma dans le film indépendant Wild Style (1982), suivi du documentaire Style Wars (1983), deux œuvres fondatrices qui ont capturé l’essence de la culture hip-hop naissante.
Au fil des années, Crazy Legs a continué à repousser les limites du breakdance, participant à des productions théâtrales innovantes comme So! What Happens Now? (1991) et Jam on the Groove (1995), qui ont prouvé que la danse urbaine pouvait rivaliser avec des formes plus traditionnelles comme le ballet ou le jazz. En parallèle, il a joué dans des films hollywoodiens, comme Beat Street (1984), et a prêté sa voix à des séries télévisées et des jeux vidéo, notamment Def Jam Fight For NY.

En tant que président du Rock Steady Crew, Crazy Legs a organisé des événements majeurs, comme les anniversaires annuels du groupe, qui célèbrent la culture hip-hop à travers des performances de DJ, de breakdance, de rap et de graffiti. Ces événements, ainsi que le tournoi de basket-ball annuel qu’il organise, permettent de collecter des fonds pour des associations locales, comme le Greenwich Village Youth Council. En 2003, le maire de New York, Michael Bloomberg, a même proclamé le 26 juillet « Rock Steady Crew Day » en l’honneur de leur contribution à la culture new-yorkaise.
Crazy Legs a reçu de nombreuses distinctions pour son travail, notamment un Bessie Award pour la chorégraphie en 1992 et le Hip Hop Pioneer Award en 1994. Il a également été honoré pour son engagement communautaire, notamment à travers son programme de danse pour les jeunes du South Bronx. Aujourd’hui, bien qu’il ait officiellement pris sa retraite de la compétition en 2012, Crazy Legs reste une figure majeure du hip-hop, continuant à inspirer des générations de danseurs et à promouvoir cette culture qu’il a contribué à façonner.

fik-shunFik-Shun

Du-Shaunt « Fik-Shun » Stegall, né en septembre 1994 à Wichita au Kansas, est un célèbre danseur de hip-hop américain ayant acquis une renommée significative grâce à sa victoire dans la saison 10 de l’émission de télévision So You Think You Can Dance en 2013. Reconnu comme « America’s Favorite Dancer » aux côtés d’Amy Yakima, Fik-Shun a marqué les esprits par son style unique et sa technique impressionnante.

Son parcours a débuté dès l’âge de 6 ans, une passion qui l’a conduit à déménager à Las Vegas avec son père en 2006, un tournant majeur dans son développement artistique. Il a ensuite intégré la Las Vegas Academy of the Arts, une institution dédiée aux arts du spectacle, où il s’est plongé dans l’étude du hip-hop, du popping et du street funk. Parallèlement à sa formation en danse, Fik-Shun a cultivé une expertise en Taekwondo depuis l’âge de 2 ans, un art martial qui a façonné sa fluidité et sa discipline corporelle.
Avant de percer sur le petit écran, il se produisait comme danseur de rue sur le Strip de Las Vegas, affinant son style distinctif basé sur des isolations précises et des mouvements libres. Sa participation et sa victoire à So You Think You Can Dance ont propulsé sa carrière à l’échelle internationale, lui ouvrant les portes de tournées et d’événements prestigieux tels que le World of Dance à Las Vegas en 2014, où il a captivé le public par ses démonstrations de popping et de danse robotique. Il a également participé à l’émission World of Dance sur NBC, renforçant son statut de danseur exceptionnel.

Son style se caractérise par une maîtrise remarquable des isolations corporelles, une fluidité naturelle et une capacité expressive qui lui permet de raconter des histoires à travers ses mouvements. Influencé par des artistes tels que Phillip Chbeeb, Fik-Shun utilise sa notoriété pour enseigner et collaborer avec d’autres danseurs. Aujourd’hui, il parcourt le monde pour partager sa passion et inspirer les futures générations de danseurs, témoignant de sa contribution significative à l’évolution du hip-hop.
Fik-Shun jouit d’une popularité phénoménale sur les réseaux sociaux. Ses communautés en ligne sont impressionnantes, avec plus de 2,1 millions d’abonnés sur Instagram et plus de 549 000 sur Facebook. Il est également une véritable star de TikTok, où il cumule plus de 5,3 millions d’abonnés et près de 50 millions de « j’aime », témoignant de son influence et de son pouvoir d’attraction auprès d’un large public.

les-twinsLes Twins

Les Twins, de leurs vrais noms Laurent et Larry Nicolas Bourgeois, sont nés le 6 décembre 1988 à Sarcelles, en France. Ce duo de danseurs, chorégraphes et créateurs polyvalents a su se faire une place de choix dans l’univers du hip-hop et au-delà. Autodidactes, ils ont appris à danser en observant les mouvements des breakers, lockers et poppers, tout en intégrant des techniques de ballet classique. Leur talent naturel et leur synchronicité parfaite leur ont valu le surnom de « Lil Beast » pour Laurent et « Ca Blaze » pour Larry. Leur style, souvent qualifié de New Style hip-hop, se distingue par une approche unique qu’ils ont eux-mêmes baptisée « Twins-Style ».

Leur carrière a pris un tournant décisif en 2008 lorsqu’ils sont devenus finalistes de l’émission Incroyable Talent. Leur performance lors du tournoi World of Dance en 2010, diffusée sur YouTube, a rapidement fait le tour du monde, cumulant des millions de vues. En 2011, ils ont remporté la catégorie hip-hop new style du prestigieux concours Juste Debout, consolidant leur réputation internationale. Leur victoire dans l’émission américaine World of Dance en 2017, produite par Jennifer Lopez, a encore élargi leur audience et leur a permis de gagner une visibilité planétaire.
Les Twins ont collaboré avec des artistes de renom tels que Beyoncé, Missy Elliott, Jason Derulo et Big Sean. Leur association avec Beyoncé, en particulier, a marqué un tournant dans leur carrière. Ils ont dansé à ses côtés lors de prestigieux événements comme les Billboard Music Awards, le Glastonbury Festival et la tournée The Mrs. Carter Show World Tour. Leur style unique, qu’ils appellent le « Twins-Style », mélange isolations, musicalité et une connexion presque télépathique qui rend leur freestyle aussi fluide qu’une chorégraphie. Leur influence s’étend également à la mode, ayant défilé pour des maisons comme Jean Paul Gaultier, Chanel et Gucci, et collaboré avec des marques telles que Jordan.

En plus de leurs performances, ils partagent leur passion à travers des ateliers de danse à travers le monde et sont les fondateurs de la marque Eleven Paris. Leur héritage dans le hip-hop et leur capacité à repousser les limites de la danse continuent d’inspirer une nouvelle génération d’artistes. Que ce soit sur scène, dans des clips musicaux ou lors de collaborations internationales, Les Twins ont su imposer leur marque dans l’univers de la danse et au-delà, devenant des icônes incontournables du hip-hop moderne.

lil-buckLil’ Buck

Charles « Lil’ Buck » Riley, né à Chicago, est un danseur, acteur et mannequin américain qui a révolutionné la scène de la danse urbaine. Spécialiste du « jookin », un style de danse de rue originaire de Memphis, il découvre cette discipline à l’âge de 12 ans grâce à sa sœur aînée qui lui montre quelques mouvements de base dans leur salon familial. Sa passion pour la danse hip-hop le pousse rapidement à délaisser ses autres centres d’intérêt pour se consacrer entièrement à cet art.

Son parcours prend un tournant décisif lorsqu’il obtient une bourse à la New Ballet Ensemble de Memphis, où il étudie le ballet classique pendant deux ans. C’est dans cette institution qu’il crée sa première interprétation du « Dying Swan », une collaboration chorégraphique avec son professeur Katie Smythe qui marquera sa carrière.
À 19 ans, il s’installe à Los Angeles pour poursuivre sa carrière de danseur. Sa rencontre avec le directeur Damian Woetzel en 2011 lui ouvre de nouvelles perspectives. Woetzel le met en contact avec le violoncelliste Yo-Yo Ma pour une performance du « Cygne » qui devient virale sur YouTube. Cette collaboration inattendue entre danse urbaine et musique classique propulse Lil’ Buck sur la scène internationale.
Sa carrière connaît alors une ascension fulgurante. Il participe au spectacle de la mi-temps du Super Bowl XLVI aux côtés de Madonna, rejoint le Cirque du Soleil pour le spectacle « Michael Jackson: One », et collabore avec des artistes de renom. Sa maîtrise unique du hip-hop, combinée à sa formation en ballet classique, lui permet de transcender les frontières entre styles de danse.

En 2015, il se produit à Versailles avec la compagnie de Benjamin Millepied, démontrant sa capacité à faire dialoguer culture urbaine et lieux prestigieux. Il développe également des collaborations dans le monde de la mode, créant notamment une ligne de sneakers pour Versace.
Son engagement artistique prend une dimension sociale en 2016 avec « Color of Reality », une œuvre vidéo réalisée en collaboration avec Jon Boogz et Alexa Meade, abordant la thématique de la violence armée. Cette création confirme sa volonté d’utiliser la danse comme moyen d’expression et de transformation sociale.

parris-goebelParris Goebel

Parris Renee Goebel, née le 29 octobre 1991, est une danseuse et chorégraphe néo-zélandaise d’origine samoane, chinoise et écossaise. Passionnée de danse dès son plus jeune âge, elle commence les cours de hip-hop à 10 ans. À 15 ans, elle fonde le groupe de danse ReQuest avec quatre amies, marquant le début d’une carrière exceptionnelle dans le monde du hip-hop.

Fondatrice et chorégraphe principale du Palace Dance Studio, Goebel a créé des groupes de danse renommés tels que ReQuest, Sorority, Bubblegum et Royal Family. Ce dernier a remporté trois fois consécutives le Championnat du monde de danse hip-hop, une première dans l’histoire de la compétition.
Sa carrière a rapidement pris une dimension internationale. Elle a collaboré avec des artistes de renom comme Rihanna, Jennifer Lopez, Lady Gaga et Justin Bieber. Son travail sur le clip « Sorry » de Justin Bieber lui a valu une nomination aux MTV Video Music Awards pour la vidéo de l’année. Elle a également reçu trois nominations aux Emmy Awards pour ses chorégraphies dans les émissions spéciales Savage X Fenty Show de Rihanna, remportant le prix de la meilleure chorégraphie pour Savage X Fenty: Vol. 3.

Goebel est reconnue pour son style unique, le Polyswagg, qui se caractérise par une approche passionnée et instinctive de la danse, mêlant influences hip-hop et dancehall. Son talent lui a valu de nombreuses distinctions, dont le titre de Chorégraphe de l’année aux World of Dance Awards en 2014 et 2016. En 2020, Goebel a été nommée Membre de l’Ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande pour ses services rendus à la danse. Son influence dans le monde du hip-hop et de la danse contemporaine continue de s’étendre, inspirant une nouvelle génération de danseurs à travers le monde.

b-girl-ayumiB-girl Ayumi

Ayumi Fukushima, connue sous le nom de scène B-Girl Ayumi, est une breakdanseuse japonaise née le 22 juin 1983 à Kyoto. Elle a commencé le breaking à l’âge de 21 ans, inspirée par sa sœur aînée B-Girl Narumi, qui était déjà accomplie dans cette discipline. Malgré ce départ tardif, Ayumi a rapidement progressé et s’est imposée comme l’une des meilleures breakdanseuses au monde.

Au cours de sa carrière, Ayumi a accumulé de nombreux succès et distinctions. En 2013, elle a remporté la compétition B-Girl Solo Battle lors de l’événement HipOpession. En 2017, elle est devenue la première femme à participer aux finales mondiales du Red Bull BC One, à une époque où la catégorie féminine n’existait pas encore. En 2019, elle a remporté le Red Bull BC One Japan B-Girl Cypher. Son palmarès s’est enrichi en 2021 lorsqu’elle a été sacrée championne du monde de breaking à Paris.

Ayumi a également brillé dans des compétitions multisports. Elle a remporté une médaille de bronze aux Jeux Mondiaux de 2022 dans l’épreuve de B-Girls. Aux Jeux asiatiques de 2022, elle a décroché une médaille de bronze en dancesport.
En parallèle de sa carrière de breakdanseuse, Ayumi mène une double vie professionnelle. Elle travaille comme enseignante, jonglant entre sa passion pour le breaking et son métier d’éducatrice. Cette double carrière témoigne de sa détermination et de sa capacité à relever des défis.
L’année 2024 a marqué un tournant dans la carrière d’Ayumi. À 40 ans, elle a réussi à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris, où le breaking fait ses débuts en tant que discipline olympique. Lors des Jeux, elle a atteint les quarts de finale, s’inclinant face à India Sardjoe sur le score de 2-1.
Ayumi Fukushima est reconnue pour sa persévérance, son talent et son rôle de pionnière dans le monde du breaking féminin. Son parcours inspirant montre qu’il n’est jamais trop tard pour commencer une carrière sportive de haut niveau et qu’avec de la passion et du travail, il est possible d’atteindre l’excellence, même en débutant à l’âge adulte.

b-girl-amiB-girl Ami

Ami Yuasa, née le 11 décembre 1998 à Kawaguchi, au Japon, est un grand nom du breaking et du hip-hop mondial. Connue sous le nom de B-Girl Ami, elle a commencé son parcours dans la culture hip-hop à l’âge de six ans, inspirée par sa sœur aînée Ayu. À dix ans, Ami s’est plongée dans le breaking, une passion qui allait façonner sa carrière exceptionnelle.

Diplômée de l’Université Komazawa en littérature anglaise et américaine, Ami a su concilier ses études avec une carrière sportive fulgurante. Son talent s’est rapidement imposé sur la scène internationale du breaking. En 2016, elle a remporté la Battle of the Year 2v2 B-Girl avec sa sœur B-Girl Ayu. En 2017, elle a décroché le titre Silverback Open B-Girl et a également triomphé lors de la compétition Undisputed World B-Boy Series B-Girl. En 2018, elle a marqué l’histoire en devenant la première femme à remporter le Red Bull BC One. Ce succès a été suivi de nombreuses victoires prestigieuses, notamment aux Championnats du monde de breaking WDSF en 2019 et 2022.

Le parcours d’Ami a atteint son apogée lors des Jeux Olympiques d’été de 2024 à Paris, où le breaking faisait sa première apparition olympique. Dans une performance mémorable, elle a remporté la médaille d’or, battant la Lituanienne Nicka en finale. Cette victoire historique a consacré Ami comme la première championne olympique de breaking, cimentant sa place dans l’histoire du hip-hop et des Jeux Olympiques. Au-delà de ses prouesses athlétiques, Ami est reconnue pour sa créativité et sa passion pour la culture hip-hop. Elle continue d’inspirer une nouvelle génération de breakers et de promouvoir cet art urbain sur la scène mondiale.

b-girl-logistxB-girl logistx

Logan Elanna Edra, née en mai 2003 à Chula Vista en Californie, et plus connue sous le nom de B-Girl Logistx, est une breakdanceuse américaine qui a marqué l’histoire en se qualifiant pour les Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris, où le breakdance fera son entrée en tant que discipline olympique.

Née à Chula Vista, en Californie, Logan a des origines philippines. Son parcours dans la danse a commencé par des cours de ballet, qu’elle a dû interrompre pour des raisons financières. À l’âge de sept ans, sur la suggestion de son père, elle découvre les cours de danse hip-hop. D’abord réticente, elle s’est rapidement passionnée, inspirée par son professeur et par la joie que lui procurait cet art. Le hip-hop est alors devenu sa voie, la menant vers le breakdance.
C’est son père qui lui donne le surnom de « Logistx » à l’âge de 10 ans. Dès lors, elle suit un entraînement rigoureux, incluant des cours de gymnastique durant 3 ans, pour perfectionner sa technique. Elle se lance dans les compétitions de breaking et remporte le tournoi Silverback Open B-Girl à Philadelphie en 2018. En 2020, elle gagne le Junior 7 to Smoke à Singapour. Elle s’installe ensuite dans le sud de la Floride, où elle ouvre son propre studio de danse.

En 2021, elle participe à la finale mondiale du Red Bull BC One, où elle remporte le titre, devenant ainsi la plus jeune et la première Américaine à gagner dans la catégorie féminine. Elle décroche ensuite une médaille de bronze au WDSF 2023 Pan American Championship et est sélectionnée pour les Olympic Qualifier Series de 2024, décrochant ainsi sa place pour les JO de Paris. Logistx incarne une nouvelle génération de danseurs hip-hop, alliant technique, créativité et détermination.