Les meilleures musiques de charleston
« The Charleston »
James P. Johnson
« The Charleston » est une composition de James P. Johnson, pianiste de jazz américain considéré comme le père du piano stride. Il l’a créée pour la comédie musicale de Broadway « Runnin’ Wild », qui a fait ses débuts le 29 octobre 1923 au Colonial Theatre de Manhattan. La musique s’inspire des rythmes des dockers afro-américains de Charleston, en Caroline du Sud, d’où elle tire son nom. Mêlant early jazz, ragtime, hot jazz et swing, la chanson a connu un succès fulgurant, devenant rapidement le symbole d’une nouvelle danse de société mondaine américaine durant les « Roaring Twenties ». Son succès a contribué à créer un engouement international pour cette nouvelle danse jazz, introduite en France et en Europe durant les Années folles, notamment grâce à la Revue nègre de 1925 au théâtre des Champs-Élysées de Paris, avec la célèbre Joséphine Baker.
La chanson « The Charleston » de James P. Johnson est adaptée à tous les niveaux de danseurs, mais elle peut être particulièrement excitante pour les débutants. Le rythme énergique et syncopé de la musique encourage l’apprentissage des mouvements de base du charleston, tels que les pas de base, les coups de pied et les balancements des bras.
« Charleston Is the Best Dance After All »
Charlie Johnson
« Charleston Is the Best Dance After All » est une chanson célèbre de l’ère du jazz, enregistrée par l’orchestre de Charlie Johnson en 1928 à New York. La chanson célèbre la popularité du charleston, qui était alors considéré comme la meilleure danse de l’époque. Elle fait partie d’une série d’enregistrements réalisés par Johnson avec le trompettiste virtuose Jabbo Smith, qui a contribué à définir le son de l’orchestre. La mélodie entraînante et le rythme caractéristique du charleston en font un morceau parfait pour danser, capturant l’esprit festif et insouciant des « Roaring Twenties ». Cette chanson est devenue un classique du genre, souvent reprise et incluse dans des compilations de l’âge d’or du jazz et des danses de l’époque.
« Yes Sir, That’s My Baby »
Eddie Cantor
« Yes Sir, That’s My Baby » est une chanson populaire américaine créée en 1925, avec des paroles de Gus Kahn et une musique de Walter Donaldson. L’inspiration de cette chanson viendrait d’une anecdote amusante : lors d’une visite chez Eddie Cantor, la fille de ce dernier, Marjorie, aurait montré son jouet préféré, un cochon mécanique. Le jouet marchait en rythme en émettant deux notes, ce qui aurait inspiré Kahn pour les paroles et le titre. La chanson est devenue rapidement un succès, avec de nombreux enregistrements dès 1925 par des artistes comme Margaret Young, Gene Austin et Ben Bernie. Eddie Cantor lui-même l’a enregistrée en 1930. Au fil des décennies, « Yes Sir, That’s My Baby » est devenue un standard, reprise par des centaines d’artistes dans divers genres musicaux, et apparaissant dans de nombreux films depuis les années 1940.
Si cette chanson se prête bien au charleston, elle peut également être dansée sur d’autres styles comme le foxtrot ou le swing. La polyvalence de « Yes Sir, That’s My Baby » en fait un choix populaire dans les cours de danse et les soirées dansantes, permettant aux danseurs de tous niveaux de profiter de son ambiance joyeuse et de son énergie contagieuse.
« Black Bottom Stomp »
Jelly Roll Morton
« Black Bottom Stomp » est une composition jazz emblématique de Jelly Roll Morton, créée en 1925 sous le titre original « Queen of Spades ». Elle a été enregistrée à Chicago le 15 septembre 1926 par Morton et son groupe, les Red Hot Peppers, pour Victor Records. Cette pièce incarne l’essence du style New Orleans, avec sa structure dérivée du ragtime et ses improvisations collectives. Morton y a incorporé de nombreux éléments caractéristiques du jazz, tels que la « teinte espagnole », les breaks, le stop-time et les riffs. L’arrangement met en valeur les talents de composition de Morton, utilisant seulement sept instruments pour créer cinq textures distinctes. « Black Bottom Stomp » est devenue un classique du genre, définissant le « hot jazz » pour les générations futures de musiciens et de critiques, et contribuant à établir Morton comme une figure centrale dans l’évolution du jazz.
« Black Bottom Stomp » de Jelly Roll Morton est une composition jazz complexe qui présente des défis particuliers pour danser le charleston. Son rythme énergique et sa structure élaborée en font une pièce plus adaptée aux danseurs expérimentés qu’aux débutants.
« Sweet Georgia Brown »
California Ramblers
« Sweet Georgia Brown » est une chanson jazz standard composée en 1925 par Ben Bernie et Maceo Pinkard, avec des paroles de Kenneth Casey. Elle a été enregistrée pour la première fois par Ben Bernie et son orchestre la même année, sortant sur la face B d’un 78 tours sous le label Vocalion Records. La chanson est rapidement devenue populaire et a été reprise par de nombreux artistes au fil des décennies. Les California Ramblers, un groupe de jazz américain actif dans les années 1920, ont probablement enregistré leur version peu après la sortie originale, contribuant à la popularité croissante du morceau. La mélodie accrocheuse et les paroles légères sur une femme irrésistible nommée Georgia Brown ont fait de cette chanson un classique du répertoire jazz.
Cette chanson convient aussi bien aux débutants qu’aux danseurs plus expérimentés. Pour les débutants, le rythme régulier et la mélodie facilement reconnaissable permettent d’apprendre et de pratiquer les pas de base du charleston. Les danseurs plus avancés peuvent exploiter la richesse rythmique de la musique pour incorporer des variations et des figures plus complexes.
« Booty Swing »
Parov Stelar
« Booty Swing » est une chanson phare de Parov Stelar, producteur autrichien considéré comme le fondateur de l’électro swing. Créée en 2010, elle fait partie de son album « The Princess ». La chanson mêle habilement des éléments de swing des années 1920 avec de la musique électronique moderne, illustrant parfaitement le style signature de Stelar. « Booty Swing » sample deux morceaux classiques : « Oriental Swing » de Lil Hardin Armstrong pour la partie vocale, et « Passwonky » de Fats Waller pour l’instrumentation. Ce mélange innovant a propulsé la chanson au succès international. La popularité de « Booty Swing » a contribué à établir Parov Stelar comme une figure majeure de la scène électro swing, ouvrant la voie à de nombreuses collaborations et performances live avec son groupe, le Parov Stelar Band.
« Booty Swing » de Parov Stelar est une fusion unique d’électro et de swing qui se prête particulièrement bien à la danse charleston moderne. La popularité de « Booty Swing » dans la scène électro swing en fait un choix fréquent dans les cours de danse et les soirées, permettant aux danseurs de fusionner les mouvements traditionnels du charleston avec des éléments plus modernes.
« That Man »
Caro Emerald
« That Man » est une chanson de la chanteuse néerlandaise Caro Emerald, sortie en 2010 comme troisième single de son album « Deleted Scenes from the Cutting Room Floor ». Elle s’inscrit dans le style caractéristique d’Emerald, mêlant jazz des années 40-50 et pop contemporaine. La chanson a été écrite et produite par l’équipe créative d’Emerald, composée de David Schreurs, Jan van Wieringen et Vincent DeGiorgio. Elle fait partie d’un album-concept développé après le succès inattendu de leur première collaboration, « Back It Up ». S’inspirant du jazz, de l’easy listening et des rythmes latins, l’équipe a créé un son unique qui a propulsé Emerald sur la scène internationale. « That Man » est devenu l’un des titres phares de l’album, atteignant le top 30 aux Pays-Bas et gagnant en popularité grâce à son utilisation dans des séries télévisées comme « Agent Carter » et « The Vampire Diaries ».
La encore, cette chanson nous démontre qu’un titre aux sonorités plus modernes peut tout à fait convenir aux danseurs de charleston !