Les meilleures musiques pour danser les claquettes
Côté musical, bien que le jazz soit historiquement lié aux claquettes, cette danse rythmique s’adapte merveilleusement au blues, au funk, à la pop, au rock, et même à la musique classique ou électronique. L’essentiel des claquettes résidant dans le rythme, elles peuvent s’harmoniser avec toute musique offrant une structure rythmique claire. Parmi les meilleures musiques pour danser, on retrouve bien sûr les grands standards de jazz et de swing. Les grandes chansons de pop et de rock offrent également un terrain idéal pour explorer des rythmes variés. Enfin, certaines chansons célèbres, issues du funk ou du blues, sont devenues incontournables pour accompagner les claquettes.

« My baby just cares for me »
Nina Simone
« My Baby Just Cares for Me » est un standard de jazz composé en 1928 par Walter Donaldson et Gus Kahn pour la comédie musicale « Whoopee! ». Initialement interprétée par Eddie Cantor, la chanson gagne en popularité grâce à la reprise de Nina Simone en 1958 dans son album « Little Girl Blue ». Les paroles expriment l’amour exclusif d’un partenaire, ignorant les attractions mondaines. La version de Simone connaît un regain de succès en 1987 grâce à une publicité Chanel N°5 réalisée par Ridley Scott, mettant en scène Carole Bouquet. Cette réédition propulse le titre au sommet des charts européens, atteignant la 5e place au Royaume-Uni et la 1ère aux Pays-Bas. Malgré son succès mondial, Nina Simone n’a reçu que 3000 dollars pour cette chanson, ayant cédé ses droits à son manager au début de sa carrière.
Le tempo modéré de « My Baby Just Cares for Me » d’environ 119 BPM rend la chanson accessible aux danseurs de différents niveaux. Le rythme jazz swing offre une base idéale pour une variété de pas et de combinaisons de claquettes. La structure claire de la chanson, avec ses phrases musicales bien définies, facilite la création de chorégraphies et l’improvisation.

« That man »
Caro Emerald
« That Man » est une chanson de Caro Emerald, sortie en 2010 comme single de son album « Deleted Scenes from the Cutting Room Floor ». Elle a été écrite et produite par David Schreurs et Vince Degiorgio, qui avaient précédemment collaboré avec Emerald sur son premier succès « Back It Up ». La chanson s’inscrit dans le style caractéristique d’Emerald, mêlant jazz des années 40-50 et pop contemporaine. Elle fait partie d’un album-concept développé après le succès inattendu de leur première collaboration. S’inspirant du cinéma et de la musique des années 1940 et 1950, l’équipe a créé un son unique qui a propulsé Emerald sur la scène internationale. « That Man » est devenu l’un des titres phares de l’album, gagnant en popularité grâce à son rythme entraînant et sa mélodie accrocheuse. La chanson a contribué à établir Caro Emerald comme une figure importante de la scène musicale rétro-moderne.
« That Man » de Caro Emerald présente plusieurs caractéristiques qui la rendent idéale pour les claquettes. Son rythme entraînant et sa mélodie accrocheuse offrent une base parfaite pour les pas rapides et précis de cette danse. Les accents musicaux et les breaks dans la chanson offrent des opportunités pour des frappes de pieds spectaculaires et des combinaisons de pas complexes

« Singin’ in the Rain »
Gene Kelly
« Singin’ in the Rain » a été composée par Nacio Herb Brown avec des paroles d’Arthur Freed à la fin des années 1920, pendant la transition du cinéma muet au parlant. Initialement publiée en 1929, la chanson est apparue dans plusieurs films MGM, dont « The Hollywood Revue of 1929 ». Elle a été interprétée par différents artistes au fil des ans, notamment Judy Garland en 1940. En 1951, Arthur Freed, devenu producteur à la MGM, décide de créer un film autour de ses anciennes chansons, dont « Singin’ in the Rain » qui donne son titre au projet. La chanson prend une nouvelle dimension grâce à l’interprétation mémorable de Gene Kelly dans le film de 1952, où il danse sous la pluie dans une scène devenue emblématique. Cette performance a transformé ce qui n’était à l’origine qu’une simple ritournelle en l’une des chansons les plus célèbres de l’histoire du cinéma.
La chanson permet une chorégraphie expressive, mêlant des pas de claquettes classiques à des mouvements plus libres et joyeux. De plus, l’ambiance ludique de la chanson encourage une interprétation enjouée, permettant au danseur d’exprimer sa personnalité à travers les claquettes, comme l’a si bien démontré Kelly dans sa performance iconique sous la pluie.

« Puttin’ on the Ritz »
Irving Berlin
« Puttin’ On the Ritz » est une célèbre chanson du Great American Songbook composée en 1927 par Irving Berlin. Publiée officiellement le 2 décembre 1929, cette composition swing-foxtrot a connu sa première interprétation notable par Harry Richman dans le film musical américain du même nom, réalisé par Edward Sloman en 1930. L’expression américaine « to put on the Ritz » signifie « se mettre sur son 31 », faisant référence à la tenue sophistiquée qu’on porterait pour se rendre dans un établissement prestigieux comme l’hôtel Ritz. Inspirée du jazz de la Nouvelle-Orléans et du style dixieland, cette chanson s’inscrit parfaitement dans la vague des tubes de swing-foxtrot qui ont caractérisé l’ère du jazz des années 1920 et 1930, symbolisant l’esprit des Années folles jusqu’au Krach boursier de 1929. Au fil des décennies, ce standard a été repris par de nombreuses personnalités emblématiques du monde musical et cinématographique, notamment Jan Garber, Fred Astaire, Judy Garland, Benny Goodman, Clark Gable, Ella Fitzgerald, et plus récemment Robbie Williams dans son album « Swings Both Ways » sorti en 2001.

« Uptown Funk »
Mark Ronson et Bruno Mars
« Uptown Funk » est née d’une collaboration entre Mark Ronson et Bruno Mars en 2014. L’idée initiale est venue du producteur Jeff Bhasker lors d’une session en studio avec Bruno Mars. La création a débuté par une improvisation, avec Mars tapant la mesure, Bhasker au clavier et Ronson à la basse. Ils ont enregistré les bases du rythme pendant une heure, puis ont travaillé sur la mélodie et les paroles. Le processus de finalisation a été long et complexe, nécessitant plus de sept mois et une centaine d’enregistrements. Bruno Mars a ajouté la ligne de basse emblématique plus tard dans le processus. La chanson mêle plusieurs genres musicaux, s’inspirant d’artistes comme Prince et Earth, Wind & Fire. Sortie en novembre 2014, « Uptown Funk » est devenue un succès mondial, restant 14 semaines consécutives en tête du Billboard Hot 100 et remportant deux Grammy Awards en 2016.
L’ambiance funk et joyeuse de la chanson encourage une interprétation énergique et expressive, permettant aux danseurs de claquettes de montrer leur personnalité et leur créativité à travers leur performance. La mélodie accrocheuse et le refrain emblématique « Don’t believe me, just watch! » peuvent être utilisés comme points focaux pour des séquences de claquettes particulièrement impressionnantes.

« Toxic »
Britney Spears
« Toxic » de Britney Spears, sorti en janvier 2004, a été initialement proposé à Kylie Minogue qui l’a refusé. La chanson a été écrite par Cathy Dennis, Henrik Jonback et le duo de producteurs suédois Bloodshy & Avant. Enregistrée à Stockholm et Hollywood, elle a été choisie par Britney comme deuxième single de son album « In the Zone ». Le morceau mêle des influences dance-pop et électropop, avec des sonorités indiennes issues d’un sample du film de Bollywood « Ek Duuje Ke Liye » de 1981. Les paroles évoquent une femme accro à un amant toxique. Le clip, réalisé par Joseph Kahn avec un budget d’un million de dollars, met en scène Britney en agent secret et hôtesse de l’air. « Toxic » est devenu un succès mondial, remportant un Grammy Award et marquant un tournant dans la carrière de Britney Spears.
Les éléments de musique indienne et les influences de James Bond dans la composition créent une ambiance unique qui peut inspirer des mouvements originaux de claquettes. L’alternance entre les notes aiguës et graves dans la partie vocale peut être exploitée pour créer des contrastes dans la chorégraphie, passant de pas légers et rapides à des mouvements plus appuyés et profonds.

« Cups (When I’m Gone) »
Anna Kendrick
« Cups » trouve ses origines dans une chanson folk de 1931 écrite par A. P. Carter. En 2009, le groupe britannique Lulu and the Lampshades a réarrangé la mélodie en y ajoutant le jeu de percussion avec un gobelet. Cette version a gagné en popularité sur YouTube. Anna Kendrick a découvert la chanson sur Reddit et l’a interprétée lors de son audition pour le film « Pitch Perfect » en 2012. Les producteurs, impressionnés, ont décidé de l’inclure dans le film à la place de « I’m a Little Teapot ». Suite au succès du film, une version remixée a été produite et sortie en single en mars 2013. Le clip vidéo, réalisé par Jason Moore, met en scène Kendrick en serveuse dans un restaurant où les clients se joignent à elle pour jouer le rythme avec des gobelets. La chanson est devenue un phénomène viral, atteignant le top 10 du Billboard Hot 100.
L’utilisation des gobelets comme instrument de percussion ajoute une dimension rythmique unique qui peut être intégrée dans la danse. La mélodie accrocheuse et le refrain répétitif facilitent l’apprentissage et l’exécution de pas de claquettes complexes.